L’impression 3D fait parler d’elle dans de nombreux secteurs d’activité, mais c’est peut-être dans la médecine que ses applications sont les plus spectaculaires. Tour d’horizon des dernières avancées et des espoirs en la matière sur l’univers des robots.
L’impression 3D en bref
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, l’impression 3D est l’avancée technologie majeure de la décennie, en ce qu’elle permet de produire et de dupliquer à l’infini à peu près tout et n’importe quoi. Quand une imprimante classique sculpte un matériau pour rendre un produit fini, l’imprimante 3D, quant à elle, crée l’objet couche par couche, et ce à partir de n’importe quelle matière, à un coût défiant toute concurrence par la même occasion.
C’est ainsi que des entreprises se spécialisent dans l’impression et la livraison de maisons en kit, dans la production de steaks artificiels ou la reproduction d’œuvres d’art à bas coût, par exemple.
La prothèse démocratisée
L’impression en 3D de prothèses artificielles se démocratise, pour des résultats en nette amélioration et un prix de plus en plus accessible. En France, le premier patient ayant bénéficié de l’impression 3D a 6 ans. Il s’appelle Maxence et il vit désormais avec une main artificielle totalement fonctionnelle.
Une imprimante 3D qui modélise le corps humain
En Australie, un patient âgé de 71 ans a pu remarcher grâce à l’implantation d’une réplique parfaite de l’os de son talon amputé quelques années auparavant.
Plus spectaculaire encore, l’impression 3D a permis à une équipe médicale de reproduire à l’identique le thorax entier d’un patient atteint d’une tumeur au sternum. Les os de sa cage thoracique ont été retirés puis remplacés par un implant imitant à la perfection son sternum et ses côtes manquantes, en lieu et place de l’utilisation d’une plaque de titane.
Des plâtres adaptés à la morphologie du patient
L’impression 3D permet aussi de produire des plâtres et des attelles en parfaite harmonie avec la morphologie du patient, facilitant ainsi la guérison. Pour exemple, un bébé né avec une malformation de la trachée s’est fait implanter une attelle directement dans la gorge, adaptée à sa morphologie, capable de changer de forme au fur et à mesure de sa croissance et de se résorber au bout de 3 ans.
L’imprimante 3D peut remplacer des membres entiers
L’an dernier, aux États-Unis, un patient s’est fait remplacer la quasi-totalité de son crâne par une structure en PEKK, plus légère que les pièces métalliques utilisées traditionnellement. Il est également possible aujourd’hui de reconstruire les segments d’un visage dont les os ont été brisés, pour des bienfaits vitaux, mais aussi esthétiques.
Ainsi, l’imprimante 3D permet de remplacer des membres entiers et le nombre d’éléments imprimables augmente d’année en année.
Retrouver l’usage de ses membres ET de ses sens
La DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency/Agence pour les projets de recherche avancée de la défense) a implanté une main artificielle sur un ancien militaire souffrant d’un traumatisme de la moelle épinière. En reliant la prothèse à son cerveau, ce dernier a pu sentir quels doigts on lui manipulait et a ainsi recouvré son sens du toucher de manière quasi naturelle, ce dès les premiers tests effectués. « Les prothèses contrôlables par le cerveau sont très prometteuses, affirme Justin Sanchez, responsable du programme Revolutionizing Prosthetics (Révolutionnez les Prothèses) de la DARPA. Elles entraînent la restauration harmonieuse des fonctions et des sens de manière quasi naturelle, grâce à leur connexion au moteur cortex de l’utilisateur ».
Ces avancées en matière technologique mais aussi de neurosciences bouleversent les fondamentaux de la médecine moderne. Bientôt, l’Homme changera de membre en fonction de ses besoins ou de ses goûts… Le concept même de paralysie pourrait-il un jour devenir obsolète ?
Trackbacks / Pingbacks