Les drones entrent dans nos vies de tous les jours et par la belle porte puisqu’ils sont utilisés pour sauver des vies. Nous vous avions présenté ce drone sauveteur qui assiste les secouristes dans le sud-ouest grâce à un drone livreur chargé d’apporter des produits de santé d’urgence aux secouristes, la région sud-ouest innove à nouveau en testant un drone qui permettrait de sauver des vies en réduisant le temps d’intervention en cas de noyade.
Un drone sauveteur pour secourir les personnes en situation de noyade, une première européenne
Cet été à partir du 20 juillet et jusqu’au 22 août, les maîtres-nageurs sauveteur de Biscarosse (département des Landes) seront assisté d’un drone sauveteur dénommé Helper pour Human Environnement and Life Protect Emergency dont la mission sera de les aider lors d’une intervention en situation de noyade.
Helper, le drone sauveteur vole à 80 km/h et peut transporter une bouée qu’il peut larguer dans un rayon de 300 m à la verticale d’un nageur en difficulté. Le médecin urgentiste en charge du projet explique que lors des tests le drone est arrivé avec environ une minute d’avance sur les sauveteurs. Quand on sait combien le temps est précieux lors d’un sauvetage, on apprécie…
Le drone sauveteur remplacera-t-il les maîtres-nageurs ?
Bien sûr le drone assistera les maîtres-nageurs sans pouvoir les remplacer. Un robot si perfectionné qu’il soit ne peut (à ce jour…) remplacer la compétence et le professionnalisme des maîtres-nageurs, véritables athlètes sauveteurs. Le drone contribuera à accélérer la procédure de sauvetage car aujourd’hui, malgré l’entrainement et les performances athlétiques des sauveteurs, il devient difficile de réduire leur temps d’intervention.
Pour autant si la technologie permet de gagner du temps pour localiser la victime et apporter les premiers secours, il faudra toujours une intervention humaine pour ramener la victime en sécurité.
Les équipements d’Helper le drone sauveteur
Le drone sauveteur Helper possède plusieurs équipements utiles à l’opération de secours :
- une bouée qu’il peut larguer au-dessus de la personne en difficulté,
- une balise GPS qui facilite la localisation de la victime pour les secouristes voire l’hélicoptère,
- une caméra thermique qui permettra au pilote resté au poste de secours de faire une première évaluation de l’état du baigneur.
- une couleur rose flashy qui facilite son repérage.
Tout cet équipement embarqué transforme le drone transporteur de bouée de secours en drone sauveteur. Ils auront certainement vocation à évoluer avec le temps si l’opération est un succès.
Des doutes quant à la réelle efficacité du drone sauveteur
Si certains maîtres-nageurs sont emballés par l’idée du drone sauveteurs, d’autres émettent des doutes quant à la réalité de son utilité. Ces doutes concernent moins l’attrait que peut avoir le drone, que de la difficulté qu’il pourra rencontrer à apporter une assistance réelle. En effet, selon certains sauveteurs d’expérience, le drone sauveteur rencontrera plusieurs difficultés qui pourraient le rendre inutile lors d’une intervention de sauvetage :
- Pour attraper la bouée le nageur en difficulté devra être en mesure de réagir (c’est-à-dire être conscient et en capacité d’attraper la bouée)
- La caméra ne sera sans doute pas toujours capable de repérer le nageur, notamment si ce dernier se trouve sous l’eau…
- Enfin les conditions météorologiques ne permettront pas toujours l’utilisation du drone sauveteur (vent fort, houle importante pouvant aller jusqu’à couler le drone…).
Une expérimentation coûteuse
L’utilisation d’un drone pour le sauvetage reste un test. Il faut bien se lancer et utiliser l’expérience acquise pour améliorer la qualité des interventions. Reste que l’utilisation d’un drone sauveteur à un coût : entre 18 000 et 20 000 euros pour chaque drone. Mais au regard des vies qui, nous l’espérons, pourront être sauvée, l’expérience ne vaut-elle pas le coup d’être tentée, même à ce prix ?
Par ailleurs, ce test n’est qu’un début. L’expérience acquise devrait permettre de développer les capacités du drone pour le sauvetage des nageurs en difficulté mais aussi pour d’autres types d’interventions comme le repérage d’objets flottants, la surveillance des côtes (marées noires, …). L’idée serait alors de multiplier les tâches pour mutualiser et donc réduire les coûts par intervention.
Lorsque l’on étudie le cdc d’un drone sauveteur, une liste de contraintes rend le concept assez complexe. Ce modèle minimaliste à hauteur de 5% de ce que devrait être un drone sauveteur ne pourra que faire du buzz.
Je suis d’accord
Aiie je n’avais pas vu le prix, aucun doute sur l’objectif.