Le fabricant japonais Cyberdyne a mis au point un exosquelette pour aider les personnes qui interviennent dans la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Plus précisément, l’exosquelette se présente sous la forme d’une armature électromécanique qui entoure le dos, les jambes et les bras. Cet exosquelette prend le relai sur le travail musculaire de l’humain et supporte les charges lourdes à sa place. Ainsi, il permet aux intervenants à Fukushima de porter leur tenue antiradiation de près de 60 kg sans en ressentir le poids ; un peu comme s’ils portaient un simple gilet ! L’exosquelette est basé sur la technologie HAL, capable de comprendre les signaux électriques envoyés par le cerveau lorsque l’humain veut se déplacer. Zoom sur la technologie de l’exosquelette de Cyberdyne qui, tel un second squelette pour l’humain, supporte les charges lourdes à sa place.
Un exosquelette spécifique pour Fukushima
Le fabricant Cyberdyne, spécialisé dans la robotique et l’exosquelette, a fabriqué une armature de soutien musculaire pour le personnel de la centrale nucléaire Fukushima. L’exosquelette ressemble à une structure électromécanique qui s’enfile et entoure le dos, les jambes et les bras. L’exosquelette prend en charge une partie du travail que réalise le muscle humain, réduisant ainsi les efforts des personnes qui le portent.
L’exosquelette réalise l’effort musculaire à la place de son utilisateur
Le principal objectif de cet exosquelette est de pouvoir se déplacer dans la centrale accidentée de manière fluide et sans effort, malgré le port obligatoire d’un gilet antiradiation. Or, une tenue antiradiation est en tungstène et peut peser jusqu’à 60 kg, ce qui rend difficiles les missions d’interventions dans la centrale, fatigue le personnel et peut s’avérer dangereux à terme pour leur santé physique.
Ainsi, les 2 000 employés de la compagnie Tokyo Electric Power (TEPCO) actuellement sur place pour démanteler et/ou remettre la centrale à niveau selon les endroits, peuvent, grâce à l’exosquelette, œuvrer en toute sécurité et avec un grand confort.
Ils portent leur tenue antiradiation de 60gk sur le dos comme s’ils portaient un simple gilet, puisque leur exosquelette se charge de supporter ce poids à leur place.
La technologie HAL de l’exosquelette est directement reliée au cerveau humain
L’exosquelette est basé sur un système informatique et technologique appelé HAL (Hybrid Assistive Limb – ou « membre de Soutien Hybride » en français). HAL est équipé de capteurs capables de percevoir et de comprendre les signaux électriques envoyés par le cerveau lorsque l’utilisateur souhaite bouger (et commence à bouger dans le même temps). Si la personne bouge la jambe droite, HAL détecte en temps réel le signal électrique du cerveau correspondant à cette volonté de mouvement et transmet l’information à l’exosquelette. Celui-ci actionne alors le mécanisme d’assistance musculaire relié à la jambe droite et prend le relais sur l’effort physique fourni par humain. En bref, Hal est directement relié à votre cerveau et peut en décortiquer les moindres signaux.
Petit bonus pour les travailleurs de Fukushima, un ventilateur intégré permet la circulation de l’air à l’intérieur de la combinaison. De plus, des capteurs enregistrent et suivent le rythme cardiaque et l’état de fatigue de l’utilisateur et signale toute donnée inhabituelle.
On connaît les exosquelettes à destination des personnes souffrant de handicap physique, notamment à destination des paraplégiques pour leur permettre de remarcher, mais il y a aussi des exosquelettes qui s’enfilent comme des gilets et permettent aux personnes valides de supporter des charges lourdes.
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