Depuis qu’ils sont apparus sur le marché, les objets connectés ont déferlé dans une multitude de domaines allant de la vie quotidienne jusqu’à la médecine. Encore désigné Internet of Things (IoT) ou Internet des Objets, le concept est jeune et continue de se construire.
Il fait référence à la connexion d’objets technologiques soit à un réseau plus large, auquel ils se connectent par eux-mêmes ou par l’entremise d’un smartphone, soit encore à leur connexion à d’autres objets via un mode de communication qui leur est propre. L’IoT se réfère donc aux objets ainsi connectés.
L’innovation s’accélère en ce qui concerne ces objets et aucune définition officiellement convenue n’a encore été retenue pour désigner précisément ce que sont les objets connectés.
Les objets connectés, qu’est-ce que c’est ?
La définition
Les objets connectés sont des objets électroniques munis d’équipements leur permettant, outre leur usage principal, de capter et de transmettre des informations en temps réel et de communiquer avec d’autres objets via un réseau sans fil.
La notion d’objet connecté est toujours en cours de construction et sa définition n’est pas encore achevée. On peut classer ces objets suivant leur destination. On distingue alors :
- Les objets dédiés à la collecte, à l’analyse et à la transmission des informations ;
- Les objets de contrôle et de commande qui ont pour effet de déclencher des actions à distance.
On peut aussi les classer en fonction du public auquel ils sont destinés. On distingue dans ce cas :
- Les objets grand public : ils suivent et simplifient le quotidien de leurs propriétaires et la majorité d’entre eux peut être portée ;
- Les objets destinés aux professionnels : beaucoup moins nombreux, ils ne constituent généralement pas une offre de produits mais une offre de service.
Les caractéristiques
Les objets connectés se basent sur trois éléments principaux :
- Leur aptitude à capter des données de toutes sortes ;
- Leur aptitude à transmettre ces données et à les rendre exploitables ;
- Leur aptitude à se connecter avec d’autres objets et à interagir avec eux.
Leurs fonctions les plus déterminantes sont en lien avec :
- La collecte de données de leur environnement ;
- La mise en œuvre d’une action déterminée par ces données.
A titre d’exemple, ces deux fonctions peuvent être illustrées par la détection d’une intrusion puis le déclenchement d’une alarme, le tout assuré par un objet connecté.
Connectés, mais comment ?
Les technologies qui servent à la connexion des objets peuvent être réparties en trois catégories, en fonction de leurs portées.
Les connexions courte portée
Il existe trois technologies de portée courte :
- Le protocole NFC : le Near Field Communication (NFC) fonctionne grâce à des puces RFID. Il a une portée très courte et équipe les badges d’accès par exemple ;
- Le Bluetooth : ce protocole très répandu consomme peu d’énergie et a de nombreuses applications ;
- Zigbee : il s’agit d’un protocole de radio communication propre à la domotique. Avec sa portée de 10 mètres, il équipe certains détecteurs de fumée ;
Les connexions moyenne portée
Elles ont globalement une portée supérieure à celles des premières connexions évoquées :
- Le Wi-Fi : sa portée peut aller de 20 à 100 mètres. Permettant de transférer des volumes assez importants de données, il est gourmand en énergie ;
- Le Z-Wave : ce protocole est surtout employé en domotique. Avec un faible débit de données et une faible consommation en énergie, sa portée peut aller de 30 à 100 mètres ;
- Le Bluetooth Low Energy : encore appelé Wibree, ce protocole a beaucoup de points communs avec le Bluetooth mais s’avère 10 fois moins énergivore. Sa portée peut atteindre 60 mètres.
Les connexions longue portée
L’on retrouve dans cette catégorie :
- Les réseaux cellulaires mobiles qui s’appuient sur la norme GSM ;
- Les réseaux radio bas-débit : LoRa et Sigfox en sont deux exemples peu énergivores ;
- Les réseaux propriétaires déployés par certains groupes industriels. Ils emploient généralement des bandes de fréquence radio dédiées.
L’IoT : Quelles applications ?
Les applications aujourd’hui
Sur le plan environnemental, les données liées à la pollution ou aux performances énergétiques sont bien plus aisées à traquer grâce à l’IoT.
En matière de santé, les objets connectés permettent d’améliorer les diagnostics et les suivis grâce à la collecte de données. Ils permettent aussi d’adapter les soins et de faire le suivi des patients à domicile.
Ils sont également employés pour mettre en œuvre le concept de villes intelligentes. Les données exploitées permettent par exemple d’améliorer la circulation des personnes ou les consommations d’énergie.
Sur le plan individuel, les objets connectés de tous les jours sont nombreux : voitures, smartphones, piluliers, montres, lunettes, enceintes ou pèse-personnes. En France, la smart TV est l’objet connecté le plus répandu et la montre connectée est le plus apprécié.
Dans les milieux professionnels, notamment dans l’industrie, les outils de travail deviennent des objets connectés dont les données font l’objet de croisement et d’analyse, ce qui favorise, entre autres, une maintenance prédictive et une meilleure productivité.
Les perspectives
L’IoT renvoie encore une image de gadget dont la valeur ajoutée n’est pas suffisamment perçue. Afin de s’intégrer mieux et à plus grande échelle dans le quotidien des particuliers, il doit conférer des avantages plus marquants.
Avec les évolutions déjà en cours, il est à prévoir qu’à l’avenir, les capteurs permettront une bien meilleure compréhension des consommateurs. En ce qui concerne les usages professionnels, une meilleure intégration des objets connectés devrait révolutionner ces activités.
En 2018, le marché mondial de l’IoT était évalué à 190 milliards de dollars. A en croire une étude menée par Fortune Business Insight, il devrait atteindre 1 102 milliards de dollars en 2026.
Alors que les dépenses dans le secteur ont été d’environ 726 millions de dollars en 2019, d’après une étude faite par IDC, elles vont atteindre 1,1 billion, soit 1 100 milliards de dollars en 2023.
Les principaux défis
Si les objets connectés ont bouleversé nos façons de vivre, ils soulèvent néanmoins des questions, notamment sur le plan de la vie privé.
Le volume des données générées
Les données collectées, regroupées sous le vocable de data, concernent des données sensibles (codes bancaires, informations médicales) et d’autres moins délicates (habitudes alimentaires, goûts vestimentaires).
Cet ensemble constitue des volumes importants qui transitent des objets qui les collectent jusqu’à des serveurs situés à divers points du globe. Le stockage de ces données constitue un défi technologique mais aussi environnemental, en raison des coûts énergétiques des centres de données.
Avec 20 milliards d’objets connectés en 2020, ces données sont en constante augmentation et nécessitent des efforts en vue d’une gestion optimale.
La sécurité des données
La protection de ces volumes importants de données est aujourd’hui un enjeu crucial. Les faits de piratage informatique font régulièrement la une de l’actualité et démontrent que le volet sécuritaire de l’IoT reste à parfaire.
Sous l’effet d’attaques ou d’infections, ces objets qui nous connaissent particulièrement bien peuvent non seulement ouvrir la voie au vol de données, mais également fonctionner de manière anormale et créer des préjudices. Les utilisateurs des objets connectés doivent donc avoir conscience de ces risques.
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