L’impression 3D appliquée à la biologie et à la médecine montre ses premiers résultats. Les perspectives d’avenir sont incroyables ! Aujourd’hui par exemple, les scientifiques sont capables d’imprimer une oreille fonctionnelle en cartilage humain pour « réparer » les personnes qui ont vécu ce type d’amputation.
C’est le chercheur Will Shu de l’Université Heriot-Watt à Édimbourg qui a ouvert le bal de l’impression 3D biomédicale, appelée « bioprinting ». Il a réussi à imprimer des amas de cellules souches embryonnaires humaines et saines à partir d’une imprimante 3D classique conçue initialement pour le plastique. Bien sûr, l’appareil a nécessité des transformations, comme l’installation de microvalves pour contrôler la quantité des cellules injectées de manière très précise.
Cette avancée ouvre des perspectives sans pareilles en matière de médecine régénérative ; les cellules souches embryonnaires ayant la faculté de se multiplier à l’infini et de créer toutes sortes d’autres cellules dans l’organisme humain.
Les perspectives qu’ouvre l’impression du vivant
Cette innovation technoscientifique a nécessité énormément de temps et d’argent, mais qu’en sera-t-il demain ?
Si aujourd’hui, il n’est pas possible de créer des unités biologiques plus grosses que des cellules, la démarche laisse présager un monde où nous pourrons imprimer un organe tout entier, comme un rein ou un cœur. Il nous suffira d’un simple coup d’imprimante 3D et de quelques-unes de nos cellules (préalablement mises en culture) pour remplacer nos organes défaillants. Le concept de « don d’organe » n’existerait plus.
Le transhumanisme est-il pour bientôt ?
Est-ce là uniquement une avancée du secteur médical ou d’ores et déjà le signal faible d’un avenir transhumain ? Ce courant de pensée, prôné initialement par quelques chercheurs et entrepreneurs à succès, s’immisce désormais dans toutes les couches politiques, économiques et scientifiques mondiales. De Google qui investit des milliards pour allonger l’espérance de vie au candidat à la Maison-Blanche Zoltan Istvan dont la campagne promet la recherche de l’immortalité coûte que coûte, les initiatives en faveur de la technoscience gagnent du terrain.
Si l’on en croit les défenseurs du transhumanisme, demain, le handicap, les souffrances de l’humanité pourraient être diminués. La mort serait presque un concept dépassé. Mais pour cela, il faudra certainement revoir nos codes d’éthique actuels, nous soumettre aux manipulations génétiques, aux capacités d’intelligences artificielles supérieures et même devenir semi-robots … Science-fiction ? Paroles d’hurluberlus sectaires en mal de publicité ou réalité vraie ? À vous de choisir votre camp ! En attendant, des cellules souches embryonnaires peuvent être dupliquées et la médecine y voit une belle avancée pour lutter contre les maladies dégénératives.
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