La course à l’IA (Intelligence Artificielle) a bel et bien commencé ! Chercheurs, entreprises du CAC 40, startups de la Silicon Valley… Chacun y va de son investissement pour participer à ce qui sera certainement le plus grand bouleversement sociétal et humain de ce siècle.
Toyota se lance dans l’intelligence artificielle
À commencer par Toyota ; le numéro un de l’automobile japonais vient en effet d’annoncer la création d’une société de recherche et développement spécialement dédiée à l’Intelligence Artificielle (IA) et la robotique. Toyota Research Institute sera doté d’un milliard de dollars étalé sur 5 ans. Il sera divisé en deux sites distincts situés en plein cœur de la Silicon Valley et à côté du Massachusetts Institute of Technology (MIT). La société entend assurer le pont entre recherche fondamentale et applications concrètes et commercialisables en matière d’Intelligence Artificielle (IA) et de robotique.
Toyota Research Institute démarrera en janvier 2016 sous la direction de Gill Pratt, spécialiste de la robotique, anciennement salarié de l’agence américaine des projets de recherche avancée sur la défense (DARPA). Gill Pratt annonce deux grands axes de recherche : l’amélioration de la sécurité, mais aussi la conduite automobile autonome, particulièrement pour les personnes âgées. « Toyota estime que l’intelligence artificielle a un potentiel important pour soutenir les technologies futures et la création d’une toute nouvelle industrie », souligne-t-il. Il prévoit également d’appliquer les travaux de sa société à une échelle plus générale « Nous voulons que cet institut aille au-delà des voitures », précise-t-il.
D’autres grands nom des nouvelles technologies s’intéressent à l’intelligence artificielle
En parallèle à l’initiative de Toyota, de grands noms en matière de nouvelles technologies ont décidé de rassembler 1 milliard de dollars pour financer un groupe de recherches à but non lucratif. « Open AI » servira à développer des projets « à l’impact positif pour l’Humanité ». Ce sont les anciens signataires de la fameuse « lettre ouverte contre les armes autonomes »* qui sont à l’initiative d’Open AI ; parmi eux Elon Musk, Reid Hoffman ou encore Peter Thiel**. Si les applications concrètes de ce groupe de recherches sont encore indéterminées, l’objectif final est clair : assurer la sécurité et l’intégrité de l’humain face aux risques dus à la croissance exponentielle des intelligences artificielles.
*La lettre ouverte contre les armes autonomes publiée par le professeur Toby Walsh a été adressée aux Nations Unies pour demander l’interdiction des systèmes d’armement autonomes. La lettre signée par de nombreux scientifiques et grands noms des nouvelles technologies dénonce les dangers de l’utilisation des IA dans la course à l’armement. Elle souligne que ce type de technologie, dont on ne sait quel sera son potentiel, devrait servir à des causes telles que la lutte contre la pauvreté, le réchauffement climatique ou la baisse des coûts médicaux.
**Elon Musk : ingénieur, PDG de la société SpaceX
Reid Hoffmann : capital-risqueur et homme d’affaires
Peter Thiel : entrepreneur et capital-risqueur
L’intelligence artificielle, l’enjeu économique de demain ?
Enfin, notez que l’intelligence artificielle est la star de la Silicon Valley ! Les investisseurs se ruent sur le financement de cette technologie, à l’instar de la startup Noom qui a récolté 16 millions de dollars à son dernier tour de table. Cette application propose une analyse fine du comportement alimentaire de ses utilisateurs – grâce à une intelligence artificielle, qui leur fournira également des conseils personnalisés en matière de nutrition et les préviendra des risques de diabète ou de maladies cardio-vasculaires. Les données analysées par Noom seront accessibles aux médecins traitants.
L’intelligence artificielle semble prendre sa place dans tous les secteurs d’activité, pour de multiples domaines d’applications. La course aux investissements ne fait que commencer !
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