Des chercheurs de Harvard ont mis au point un système qui pourrait bien représenter l’avenir en matière de vol de drones. Il consiste en l’implantation de plaques électrostatiques sur le drone, qui lui permettent de faire des haltes sur quasiment toutes les surfaces, du sol au plafond, et ce pour économiser de l’énergie pendant ses trajets et durer plus longtemps. Robots et Compagnie zoome sur ces nouveaux drones électrostatiques capables de rester perchés au plafond de votre maison !
Un patch électrostatique à coller sur le drone
Ce sont des chercheurs de Harvard qui se sont penchés sur le problème de l’autonomie limitée des drones en vol. Pour parer à cette contrainte, ils ont pensé à un système basé sur l’électricité statique. Plus concrètement, l’équipe de chercheurs a conçu une sorte de patch en fibre de carbone, doté d’électrodes en cuivre et d’un revêtement en polyamide, à « coller » sur le drone. Grâce aux composants du patch, le drone peut alors se fixer sur quasiment toutes les surfaces qui répondent à l’électricité statique (bois, verre et même matières organiques). Quand on dit « se poser », on parle aussi de « se percher » au plafond, le drone étant littéralement attiré sur la surface grâce à l’électricité statique. Il peut y rester aussi longtemps que le patch est sous tension, lui permettant ainsi d’économiser de l’énergie durant son vol.
Le patch permet au drone de se poser sur toutes les surfaces pendant son trajet
L’objectif est donc, pour le drone, de se poser furtivement dès que l’occasion se présente sur son trajet. Il peut alors économiser de l’énergie et durer plus longtemps.
Une limite cependant à cette nouvelle technologie : elle ne fonctionne que sur des mini-drones. Ceux de l’équipe de Harvard ne pèsent que 84 milligrammes pour 2 cm de haut et 3.6 cm de large (comprenant le déploiement des ailes).
Des mini drones électrostatiques pour surveiller la qualité de l’air
Robert Wood, professeur à Harvard, membre de l’équipe en charge du projet, a spécifié que ce genre de mini drone pourrait servir dans des situations « difficiles ou dangereuses pour un être humain et nécessitant un faible coût. » Il prévoit que la technologie pourrait largement se développer d’ici 5 à 10 ans, car elle pourra être agrémentée de capteurs. Des mini drones de surveillance de la pollution dans l’air, doté d’un patch électrostatique, pourraient par exemple faire irruption dans notre paysage urbain et se poser furtivement sur le mobilier, murs, toitures, réverbères… D’autres mini-drones pourraient aussi être missionnés pour trouver des personnes accidentées dans des zones difficiles d’accès pour l’homme.
Malin : notez que les patchs de ces mini drones électrostatiques de l’équipe de Harvard sont disposés sur un cylindre en mousse, évitant aux drones de se crasher sur les surfaces vers lesquelles ils sont attirés. Une belle idée qui promet de sacrés bouleversements à venir dans le secteur du drone !
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