Le programme Watson, conçu par IBM, se spécialise dans la collecte et l’analyse des données issues des objets connectés. Un centre mondial « Watson IoT » vient d’être inauguré à Munich et il accueille de nombreuses entreprises dans son laboratoire. Elles pourront utiliser Watson et développer leur projet au sein des locaux, en collaboration avec les autres clients d’IBM. La SNCF utilise déjà Watson IoT. Elle a installé des capteurs dans ses gares et ses trains pour permettre au programme d’anticiper ses besoins en maintenance. Robots et Compagnie fait le point sur l’inauguration de ce nouveau bâtiment dédié à l’Internet des objets et sur les avancées à venir concernant Watson et Watson IoT.
Mettre l’intelligence artificielle au service de l’industrie : telle est l’ambition affichée d’IBM avec son programme Watson, d’ores et déjà utilisé par de nombreux professionnels dans le monde. Watson, c’est cette intelligence artificielle conçue et développée par IBM, dont Robots et Compagnie vous donne régulièrement des nouvelles. Le programme est régulièrement « loué » par les professionnels à travers le monde et sert de multiples secteurs.
Comment fonctionne Watson ?
Watson est utile dans de nombreux domaines, car il est capable de collecter des milliers, voire des millions ou des milliards de données puis de les analyser en temps réel, c’est-à-dire les corréler entre elles et en détecter des tendances, points de convergences, voire anticiper certains comportements/résultats.
Il y a par exemple Watson Oncology. Ici, Watson « pioche » parmi des milliers de données de patients de plusieurs hôpitaux des États-Unis pour corréler les symptômes entre eux et identifier certaines maladies qu’un médecin n’arriverait pas forcément à déceler.
Watson peut aussi ingurgiter les centaines de publications médicales quotidiennes pour se mettre à jour des avancées médicales et ainsi assister les professionnels de santé dans leurs prises de décisions.
Watson sert aussi les milieux de la finance, de l’assurance, les pronostics sportifs et tous les domaines dans lesquels le programme peut se nourrir de nombreuses données pour en sortir des statistiques précises.
Watson est en totale connivence avec l’avènement des objets connectés
Dans ce contexte, quoi de mieux que les objets connectés qui génèrent des milliers de données ? « Watson a besoin de beaucoup d’informations pour vous restituer, quelque part, l’intelligence qui peut vous aider à prendre des décisions (…), expliquait Christian Comtat, directeur du développement IoT pour IBM France. Pour ça, l’Internet des objets est fabuleux puisqu’il va permettre de vous aider à connaître tout ce qui se passe autour de vous à travers des capteurs qui peuvent exister. Donc, Watson se nourrit de l’Internet des objets. »
La SNCF utilise Watson IoT pour améliorer son système de maintenance
Pour vous donner les premières utilisations de Watson avec les objets connectés, la société Kone, spécialisée dans la construction et la maintenance d’ascenseurs à travers le monde, a connecté 15 000 de ses produits à Watson IoT pour anticiper les pannes et mettre en place un service de maintenance préventive. Il y a aussi la SNCF qui a installé des capteurs dans les trains et les gares, pour collecter certaines informations dans le but d’améliorer la maintenance.
Au cœur de l’Europe, un centre mondial Watson pour les objets connectés
IBM a donc décidé d’inaugurer, à Munich, son centre mondial Watson IoT, dédié à l’intelligence artificielle pour les entreprises. Le groupe a investi 200 millions de dollars et ce premier bâtiment dédié aux objets connectés pour Watson accueille déjà près de 300 personnes. Ce chiffre devrait doubler d’ici la fin d’année 2017 pour un objectif, à terme, d’un millier d’employés. Il occupe les 15 derniers étages de l’une des plus grandes tours de la ville.
Watson IoT est utilisé sur le modèle collaboratif
Petite particularité : IBM teste le modèle collaboratif et n’emploie pas tous ses effectifs. Certains ingénieurs sont directement employés par les clients d’IBM et viennent travailler sur place autour de leur projet, en efficience avec les autres équipes. Ce modèle devrait encourage l’intelligence collective et le partage des connaissances et innovations entre divers secteurs d’activités. « Nous avons voulu implanter ce centre au cœur de l’Europe pour être près des industriels, avec la volonté d’en faire un laboratoire de co-création », a expliqué John Kelly, vice-président d’IBM chargé des solutions cognitives et de la recherche, suivi par Niklaus Waser, le directeur du centre Watson qui a précisé : « nous voulons développer une notion d’écosystème unique, où les entreprises auront un accès permanent à toutes les ressources de Watson, mais pourront aussi travailler ensemble pour accélérer le développement de leurs offres. »
Citons comme premiers locataires de l’immeuble des groupes comme BNP Paribas, Capgemini ou encore Tech Mahindra (société indienne de solutions informatiques)…
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