À Paris, le minibus autonome Easymile, électrique et sans chauffeur, circule actuellement entre la gare de Lyon et la gare d’Austerlitz. À Lyon, c’est la navette autonome Navly qui transporte gratuitement des passagers dans le quartier Confluence… Les grandes agglomérations françaises testent actuellement la mise en circulation de véhicules autonomes de transport en commun dans l’optique de compléter le réseau existant. Le véhicule autonome a l’avantage de pouvoir desservir des zones désertées ou compliquées à gérer, en toute flexibilité et à moindre coût. On fait le point sur Robots et Compagnie.
À Paris, une navette autonome est testée pour deux mois entre la gare de Lyon et la gare d’Austerlitz
À Paris, ce sont deux navettes autonomes, sans chauffeurs et électriques, qui ont été mises en circulation pour une durée de deux mois. Les véhicules autonomes transportent gratuitement une poignée de passagers sur une voie fixe entre la gare de Lyon et la gare d’Austerlitz. C’est la RATP qui est à l’initiative du lancement de ces véhicules autonomes de transport public, eux-mêmes conçus par la société française Easymile.
La RATP imagine en fait « compléter l’offre de mobilité existante, en permettant d’offrir des solutions pour les demandes de mobilité non satisfaites aujourd’hui (territoires peu denses, faibles flux, premiers et derniers kilomètres…) », comme elle l’a expliqué dans les médias. Elle souhaite également s’adapter à la demande et aux attentes de notre société actuelle en proposant « adaptabilité et souplesse » – qualités incontestables du véhicule autonome de transport en commun… Sans parler du volet écologique !
À Lyon, le véhicule autonome Navly fait des heureux dans le quartier de Confluence !
Un peu plus au Sud, dans la ville de Lyon, c’est la petite navette autonome conçue par la société française Navya qui est testée pour une période d’un an. Elle circule gratuitement sur une portion de 1.2 km au sein du nouveau quartier Confluence et elle s’appelle Navly. Navly est elle aussi électrique et sans chauffeur, même si un responsable est présent aux commandes pour pouvoir agir en cas d’incident.
Conçue en partenariat avec Keolis (opérateur de transports publics) et les Transports en Commun Lyonnais (TCL), cette navette autonome sert à répondre aux besoins croissants de desserte dans ce nouveau quartier qui accueille majoritairement des salariés de bureaux et des institutions administratives et culturelles de la ville.
À terme, Navly pourrait se développer dans toute la ville de Lyon et compléter l’offre de transport en commun existante, sous forme de « ligne fine », à savoir des petites portions de route et un nombre de places limité par navette…
« Cette période d’un an [de mise en circulation de Navly] est destinée à tout tester, de la technique au modèle économique qui reste à affiner », expliquait le président de l’entreprise Navya Christophe Sapet.
Le véhicule autonome est-il l’avenir du transport en commun ?
La technologie du véhicule autonome semble bel et bien l’avenir de nos villes. Des navettes autonomes de transport en commun comme celles proposées par Navya ou Easymile permettraient effectivement de desservir les zones désertées ou compliquées à gérer, en toute flexibilité et à moindre coût.
Ville sans voiture ou ville sans chauffeur ?
D’un autre côté, la technologie et ses avancées boosteront certainement la vente de véhicules autonomes à titre particulier. Bientôt, nous serons peut-être tous équipés de nos petits véhicules autonomes électriques, au détriment des transports en commun et services de covoiturage !? De la ville sans voiture rêvée par la mairie de Paris, nous passerons peut-être à la ville sans chauffeur… Mais bondée et congestionnée de véhicules autonomes !
Une ville sans voitures ou… Une ville sans chauffeurs de voitures ?
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