Les imprimantes 3D tournaient à plein régime sur le salon Innorobo 2016 qui se déroulait ce mois de mai aux Docks de Paris. Robots et Compagnie a rencontré les acteurs de l’impression 3D et a flashé sur Joel Gibbard, 25 ans, fondateur de la startup Open Bionics qui conçoit des prothèses de bras pour enfants : faciles et rapides à produire, à moindre coût et customisées au design de leur super-héros préférés (Star Wars, Iron Man) : Open Bionics a reçu le prix national James Dyson pour cette aventure entrepreneuriale qui améliore sans conteste la vie des enfants qui ont perdu un membre.
Une prothèse de bras imprimée en 3D imaginée par un jeune britannique de 25 ans
Joel Gibbard, jeune britannique de 25 ans et diplômé de l’université de Plymouth, est debout le pied ferme derrière son stand qu’il anime sur le dock dédié à l’impression 3D du salon Innorobo 2016. L’événement regroupait à Paris ce mois de mai les acteurs mondiaux de la robotique, domotique et impression 3D. Dans ce cadre, la startup de Joel Gibbard, Open Bionics, a fait sensation. Elle propose la conception de prothèses de bras tout spécialement pour les enfants puisqu’elles peuvent être customisées au design de leur superhéros préféré : Star Wars, Iron Man...
La prothèse de bras devient un accessoire de super-héro
Véritable accessoire de super-héros, la prothèse a attiré The Walt Disney Company qui a investi dans le projet et développe, avec Open Bionics, des prothèses aux couleurs de la reine des Neiges et autres personnages mythiques Disney.
Derrière ce design destiné à aider les plus petits à vivre avec une prothèse de bras sans y voir un produit médical se cache un projet ultra ingénieux. D’abord, l’impression 3D permet de produire une prothèse en seulement 40 heures (contre plusieurs semaines à plusieurs mois d’attente) pour un coût estimé à 1 370 euros. La prothèse est certes moins sophistiquée (une prothèse de bras classique coûte de 40 000 à 85 000 euros), mais elle a l’avantage d’être accessible financièrement ; point non négligeable pour un enfant dont la croissance rapide l’oblige à changer sa prothèse régulièrement pour l’adapter à sa taille.
Comment fonctionne la prothèse imprimée en 3D ?
Côté techno’, la prothèse fonctionne à l’aide de capteurs de tension musculaire qui se collent sur le haut du bras de l’enfant. Ils détectent la contraction du muscle et transmettent le signal à la main bionique pour effectuer les mouvements, y compris ceux des doigts et de manière individuelle.
Des capteurs sur le bout des doigts donnent la sensation de toucher au petit patient qui peut alors réaliser la pression adéquate à l’objet qu’il saisit.
« Le principal problème des prothèses actuellement est la barrière financière, souligne Joel Gibbard. Je peux imprimer une prothèse robotique en 3D inspirée de la bande dessinée et des super-héros, une main que des personnes amputées seraient fières de montrer, pour une fraction de prix. »
Chapeau pour Joel Gibbard et sa startup Open Bionics. Elle s’est véritablement distinguée sur ce salon Innorobo 2016 par cette idée originale, ingénieuse, qui améliore la vie des gens et redonne le sourire aux enfants !
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